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samedi 14 janvier 2012

...and I'm feeling blue

Lorsqu'on te demande si tu connais les Beatles, pour toi c'est clair et limpide, ce qui te vient en tête c'est: George, John, Paul et Ringo, Liverpool, et un de leurs tubes. Sauf qu'avant d'être aussi célèbres, les Fab-Four en ont un peu chié, comme tout bon groupe qui se respecte, et leur formation n'était pas telle qu'à son apogée. Au décollage de leur notoriété, les Beatles, c'était George, John et Paul à la guitare et au chant, Pete Best à la batterie et Stuart Sutcliffe à la basse. Ils jouaient dans un bouge en sous-sol d'un établissement de St Pauli à Hambourg, et vivaient dans des conditions proches du déplorable dans les loges d'un cinéma de quartier. Bref, la merde un peu, mais manifestement ça valait le coup.

Ce dont je vais te parler maintenant, c'est d'une bédé qui est sortie en France en novembre dernier et qui a pour protagoniste l'histoire d'amour entre Stuart Sutcliffe et la photographe Astrid Kirchherr, qui a fait des clichés dont je tapisserai bien mon antre, tu'ois. Cette love story se passe pendant cette fameuse période Hambourgeoise dont je viens de te parler. Arne Bellstorf, l'auteur, a un trait rond, fin, subtil, comme je les aime, il a su parler des Beatles sans que le groupe ne prenne toute la place, en l'utilisant comme toile de fond à cette histoire singulière, belle, prenante, et pourtant tragique. Forcément, on s'y attend dès le début, Stuart a mal fini: si le nom de ce peintre prometteur n'a jamais effleuré tes écoutilles, c'est bien qu'il y a eu une couille dans le potage.

Ce que j'aime, dans ce genre de récit, c'est le témoignage d'une époque qu'on n'a pas vécue, qui reste authentique ( grâce à la participation d'Astrid par quelques entretiens passés avec l'auteur),  qui raconte la naissance d'un courant, de quelque chose qui me fait vibrer (forcément, ça me parle plus que si c'était l'histoire de la blanquette de veau), avec des détails, des références à des choses qu'on connaît, des noms qu'on a déjà entendu, des paroles qu'on se fredonne en même temps qu'on les lit... C'est vrai, quoi.
Ce que je te conseille, c'est de compléter cette lecture avec le Petit Livre Beatles de Hervé Bourhis, une vraie bible du groupe en bandessinée. Et là mec, tu seras plus qu'au point, c'est clair.
Source photo: LePoint.fr

BISOU
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vendredi 30 décembre 2011

It's the Beat



Ce qui est cool avec l'option noël-avec-les-copains, c'est que du coup les cadeaux deviennent plus cool aussi. C'est comme ça que j'ai eu le plaisir de recevoir une très chouette bd qui retrace les points forts de la mouvance de la Beat Generation, à travers une bio illustrée des acteurs majeurs de celle-ci, Jack Kerouac, William S. Burroughs et Allen Ginsberg. Lectrice de ces auteurs aujourd'hui cultes, j'ignorais quasi tout de leur vie et sur ce qui a fait que la beat generation ait ouvert grand la porte à tous les courants subversifs des 60's. La libération sexuelle, les excès de stupéfiants, le féminisme, l'écriture libérée de toutes contraintes académiques, la lutte contre la ségrégation raciale, tout ça, les écrivains de la beat generation l'ont amorcé quoi qu'il leur en coûte. 
Les gus avaient des vies tarées et sans concessions à base de road trip hallucinés, de sexe débridé, de drogues, de fuites au Mexique ou à Tanger et du jeu de Guillaume Tell en vrai.
Ils ont connu un succès relatif de leur vivant, excepté Allen Ginsberg dont le poème Howl a connu un succès international très rapidement. Ils ont influencé des générations d'écrivains et de poètes, ont côtoyé et collaboré avec des artistes aujourd'hui majeurs comme Bob Dylan, Patti Smith, The Clash, Kurt Cobain ou Ministry.

Bob Dylan et Allen Ginsberg se la jouent tranquille

Ces foufous squattant surtout la côte Est, des petits topos sur ce qui se passait ailleurs aux États-Unis et sur d'autres poètes marquants du mouvement suivent les biographies. Rajoutons que ce beau roman graphique est l'œuvre commune d'une vingtaine de dessinateurs et de scénaristes américains et que la traduction française plutôt réussie revient à Lydie Barbarian, ancienne journaliste rock chez Libé.
Une lecture passionnante, avec la satisfaction de pouvoir se la ramener un peu plus dans les soirées!

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samedi 6 août 2011

Bernard Pivot, c'est un peu oim



"Cher Laurent Binet, non craignos.
Lolo!, non tu te calmes.
Laurent, 
vous allez penser que je débarque, votre livre étant sorti l'année dernière, mais comme j'ai le budget un peu flottant ces derniers temps, je me rabat souvent sur les sorties poche, le début de cet été en ce qui concerne votre captivant HHhH. Je suis d'accord avec vous, Opération Anthropoïde aurait fait un bien meilleur titre. Mes amis s'en donnent à cœur joie niveau blague quand je leur fourre le livre entre les mains de force. Bref me diriez vous. 
Je suis un peu le public type pour ce genre de bouquin, j'ai eu, de mes 7 ans jusqu'à mon adolescence, une véritable passion voire une obsession pour tout ce qui touchait à la seconde guerre mondiale, je lisais tout ce qui me passait entre le mains et qui pouvait avoir de près ou de loin un rapport avec ce sujet. Biographie, témoignages, romans, recueil, essais, films, etc.  Mon film préféré c'était pas Mary Poppins mais Le jour le plus long. J'ai pleuré au moment où vous évoquez le massacre de Babi yar parce que petite, un livre sur la tuerie de Kiev m'avait bouleversé. Avec le temps je suis passée un peu à autre chose même si ce sujet reste ancré en moi.
J'avais croisé la figure de Reinhard Heydrich au cours de mes lectures mais jamais si près, jamais si inquiétant, peut être même plus que l'Autre. J'ai fait un cauchemar, pas comme le votre à la Call of Duty, mais plus réaliste où l'homme à la voix de fausset me menaçait dans sa langue que je ne comprends pas, dans le château qu'il "squatte" honteusement en se prenant pour un seigneur. Un des pires de ma vie.
Ces deux mecs hautement sympathiques, Gabčík et Kubiš ces résistants méconnus que vous nous faites aimer, je crois que je ne les oublierai jamais. 
j'ai ri aussi, quand vous intervenez pour revenir sur des détails qui vous tiennent aux tripes, pour mentionner à quel point votre obsession pour cette histoire dans l'Histoire peut avoir une influence sur votre vie. J'ai détesté ce lâche de Chamberlain et  admiré  Edvard Beneš et cette sortie, "Un an avant l'appel du 18 juin, Beneš, c'est un peu de Gaulle + Churchill. L'esprit de la Résistance est en lui".

Ce parti pris, de ne jamais tomber dans l'anecdotique, de toujours être au plus près de la vérité, de  ne pas sacrifier l'Histoire, au prix d'une chouette histoire, ça m'a tellement plu. Plus que ça, ça m'a véritablement absorbé. C'est comme si on était autour d'une bière, même de plusieurs, vu l'ampleur du récit,  et que vous me racontiez tout ça, de la manière la plus passionnante qui soit. Vous me rappelez ce prof d'Histoire dont on se rappelle toute sa vie.
Même en m'étant énormément documenté par le passé, vous m'avez appris pleins de choses, vous m'avez fait rire, deux critères qui me font généralement tomber amoureuse. Alors merci Laurent. Merci et à bientôt j'espère." 

Fanny 

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